Un coche bourguignon (2) : Armoria, le retour

Armoria fut rassurée de voir Pardalis arriver. Cependant, pas question de rester en retrait.

Pas de petits groupes, fit-elle d'un ton décidé et dur. Un carnage. Je veux voir leurs tripes sortir de leur panse.

Ils prirent la direction du centre ville.

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Ils étaient rentrés bredouilles des recherches. Le valet ed Pardalis avait donné à Armoria trois roses qu'elle avait reçues, et les messages les accompagnant. Elle lui avait demandé de tenir ses malles et son coche prêts pour le lendemain, lui confiant quelques Ecus pour qu'il allât lui acheter des braies chaudes.

Le lendemain, après une énième nuit agitée et plus fatigante que réparatrice, elle avait revêtu ces habits masculins, et était allée rejoindre Pardalis pour le déjeuner.

Je voulais vous remercier encore une fois pour tout ce que vous avez fait. Je compte retourner sur le lieu des recherches, et je suivrai la rivière en direction de la Bourgogne. Nous avons tout exploré côté Savoie, il doit être de l'autre côté de la frontière.

Elle le regarda, gênée.

Je me rends compte que mon séjour n'a pas été pour vous de tout repos, je suis nâvrée... Je dois rentrer en Bourgogne, j'espère que vous comprenez ?

Pardalis la considéra un moment.

Madame, sachez que nous devons tous deux quitter Bourg. Dommage que nos chemins soient opposés. Mon devoir de Conseiller m'impose de rallier au plus vite Belley, puis Chambéry, notre capitale.

Il s'approcha d'elle.

Votre venue a été pour moi à la fois un plaisir et un honneur. Jamais mon manoir n'avait accueilli si douce et charmante dame.

Il l'enlaça et l'embrassa.

Votre devoir vous appelle en d'autres lieux, le mien également : nous n'y pouvons rien. Mes demeures de Bourg, Chambéry, Villette et Viry vous sont désormais ouvertes et je vous y rejoindrai dès que vous daignerez vous y rendre. Mais promettez-moi une chose : revenez dès que vous le pourrez.

Armoria s'était dégagée doucement mais fermement de son étreinte.

Messire Pardalis, c'est une épouse en quête de son mari qui se tient devant vous présentement. Je vous sais assez chevaleresque pour ne point l'oublier.

Pardalis n'insista pas.

Madame, il vous faut à présent partir.

Il la conduisit auprès de Sebonemo, tout en lui faisant ses adieux.