Grand nettoyage de printemps

Afile voit que la colere de son amant est terrible et ses baisers ne semblent pas le calmer .elle essaie de le maintenir dans le fauteuil :
-restes assis je vais te bander la cheville et demain j irai chercher une potion chez nessa;.
Afile va a la cuisine chercher des linges assez grands pour faire une bande
Elle revient vers baratas qui rage toujours
-s il te plait mon amour calme toi
Elle lui donne un baiser sur les levres ,sebaisse et prend doucement le pied de baratas
Elle entoure la cheville et revient sur le piedplusieurs fois
Elle repose doucement le pied
-voila mon amour c est termine

Baratas grommèle tout le temps que dure l'opération. Il regarde les fines mains de la jeune femme s'activer sur sa cheville. La douceur des gestes lui font oublier la douleur, et il finit par se calmer.

- Excuse moi mon coeur, je ne dois pas m'emporter ainsi, tu n'y es pour rien, je te crie de faire attention et je descends sans prudence. Je suis un idiot. J'espère que cette cheville va rapidement désenfler. J'ai trop de travail pour rester bloqué ici, même avec la plus charmante des infirmières qu'il me soit accordée.

Une nouvelle fois il tente de se lever, grimaçant de douleur.

Afile ,un peu rassuree de voir son amour se calmer, le retient et l oblige a se rasseoir.
-ecoute reste assis ,tu ne peux rien faire pour l instant ! reposes toi .Je vais aller au village chercher quelque chose pour calmer la douleur .Profites en pour faire une petite sieste de toute façon tu travailles trop.
Afile prend le visage de son amant entre ses mains et le couvre de baisers :sur le front ,au coin de ses yeux ,sur ses levres si douces...
-Ne bouges plus , je reviens le plus vite possible!
Elle l embrasse une derniere fois et se dirige vers la porte

Afile court sur le chemin du retour .elle ne veux pas perdre de temps ,mais un lancinant point de cote l oblige a ralentir souvent.Enfin elle apercoit le manoir ! Elle accelere sa course et passe la porte d entree essoufflee.Elle est obligee de s appuyer un peu au mur pour reprendre sa respiration .
Elle se dirige vers la grande piece et voit baratas qui semble dormir,elle s approche ,lui fait un doux baiser:
-je suis la mon coeur je m occupe de ta cheville.
Sans perdre de temps ,elle se met a genoux ,prend le pied de baratas et defait le bandage.Puis elle applique sur la cheville une espece de creme que lui aprepare Nessa .Elle masse la cheville de son amour avec douceur et refait un bandage bien serre.elle repose doucement le pied sur le sol .
-voila mon coeur ,j aifini!
Afile se sent tout a coup tres fatiguee (cela lui arrive souvent en ce moment! elle ne mange pas assez ,elle le sait! mais son amour pour baratas est si grand qu elle en a perdu l appetit!)
Elle reste donc assise par terre et pose la tete sur les genoux de son amour.

Baratas somnolait après le départ de la jeune femme. La douleur est vive et l'empêche de dormir tout à fait. Il songe à tout ce qu'il a à faire. A cette expédition qu'il avait prévu...

Un idiot, voilà ce qu'il est. Comment peut il espérer s'occuper d'une femme s'il n'est même pas capable de prendre soin de lui... Il se sent tellement stupide, que lorsque Afile rentre il ne bouge pas. Il regarde la jeune femme essoufflée oeuvrer sur sa cheville... comme elle est belle, les cheveux ébouriffés, la poitrine se levant et s'abaissant rapidement pour retrouver son souffle. Alors qu'elle achève le bandage, il remarque sa pâleur, il l'attrape gentiment alors qu'elle s'asseyait au sol, et la rapproche de lui, tout contre lui dans le fauteuil...
Son pied est comme anesthésié, l'odeur de l'onguent est fort et piquant. La sensation de chaleur est vive.

Il embrasse tendrement la jeune femme

- Merci ma chérie, je suis vraiment désolé de m'être emporté comme cela. Tu n'aurais pas dû courir ainsi tu vas attraper mal. Sallie aurait pu t'aider à faire le trajet, elle a encore les jambes robustes. Et puis tu m'inquiètes un peu, je te trouve bien pale...

Il scrute le visage de son adorable maitresse, son regard montrant l'inquiétude qu'il ressent à son égard.

- Tu es si belle lorsque tu souris comme cela... arrête adorable sorcière...

Il ne peut se retenir de l'embrasser...

Afile sourit , pose un doux baiser sur les levres de son amour
-si tu continue a m appeler ainsi et si quelqu un t entend ,je vais finir par etre brulee vive sur la place du village!
Elle eclate de rire et se leve doucement pour ne pas provoquer de douleur a Baratas .
-attend je reviens!
Elle va a la chambre et revient ,tenant a la main un magnifique baton de marche en bois sculpte.
- c est encore une oeuvre de mon pere .Il adorait travailler le bois .C etait un homme merveilleux!Ma mere est decedee en me mettant au monde ,il ne la jamais remplacee il etait fou amoureux!Il aurait pu m en vouloir mais non,il m adorait.nous n etions pas riche mais je n ai manque d rien.L annee de mes quatorze ans ,la maladie l a emporte.Il s est couche un jour pour ne plus jamais se lever.je l ai soigne et lui ai donne tout l amour que je pouvais!"je pars rejoindre la femme que j aime fais attention a toi ma fille,je veillerais sur toi de la haut," furent ces derniers mots.
-depuis j essaie de respecter toutes les valeurs qu il m a enseigne.
Afile a les yeux brillants de larmes .Elle se penche vers son amant l embrasse passionnement :
-maintenant tu es la mon amour ,il aurait ete si fier!

Afile embrasse de nouveau son amant .
-ecoute il faut que tu essaies de marcher un peu.Tu vas prendre le baton d un cote et tu te tiens a moi de l autre.On va aller dans la cour ,je vais nourrir sally ,bicquette,les poules et les lapins .je vais aussi ranger le lin ge dans la buanderie .Il va faire bientot nuit.
Afile pose un doux baiser sur les levres de son lieutenant .
-ce soir j aimerai que tu joues du luth rien que pour moi,si tu n as pas trop mal et si tu n est pas trop fatigue.
-Allons mon cheri essayons de marcher!

Baratas regarde le bâton que lui a confié Afile. Les sculptures sont fines, des animaux y sont parfaitement dessinés. En s'appuyant sur le bâton il parvient à se mettre debout. Afile se glisse sous son épaule, et ainsi ils partent vers la cour. Il tente de cacher les grimaces que la douleur suscite.
Lorsqu'il voit Afile approcher de Bicquette il ne peut s'empêcher d'intervenir, d'autant que l'animal baisse la tête d'une façon peu amicale.

- Attend mon amour, ne t'approche pas de cette sale bête, je vais le faire.

Se servant du bâton il repousse Bicquette dans un coin, attrape un récipient de cuivre qui se trouve là, et s'installe sur un petit tabouret, bien décider à traire la chèvre.

- Ma chérie, s'il te plait ne reste pas là a te demander quand je vais tomber... Je suis sûr que les lapins seront heureux de te voir...

La chèvre, sentant peut être que l'homme est diminué, tente de se sauver, mettant un sabot dans le récipient. Baratas la rattrape par le cou, et d'un mouvement sec la remet en place. Il reprend la traite en grommelant. Une fois terminé, il écarte le récipient, et donne un coup sur la croupe de l'indocile cabri, qui s'éloigne avec un bêlement désapprobateur. "Hum, c'est là que ça se complique" pense Baratas. Il imagine le fruit de son labeur répandu sur le sol... ce serait tout de même dommage.

- Afile, mon coeur... je suis obligé d'admettre que j'ai besoin de toi... Peux tu emmener le lait à la cuisine avant que Bicquette ne vienne le renverser... fais attention mon ange, ne passe pas à portée de ses cornes.

Il se relève en s'appuyant sur le bâton, et sans quitter des yeux l'animal, sort de l'étable.

- Excuse moi mon coeur, il faut que je me pose, ce n'est pas que ce soit fort douloureux, mais je ne veux pas tenter le diable...

Il rentre dans la maison... Il tente de se rendre utile, mais devant le regard désapprobateur de sa compagne, il doit se rendre à l'évidence il n'est ni efficace ni raisonnable. Afile leur prépare un repas léger et frais et une fois terminé, Baratas attire la jeune femme près de lui. Il attrape son luth, et en accorde les huit cordes lentement.

- Quoique nous fassions, le luth est toujours faux...

Après quelques instants, il commence à jouer lentement presque inaudible, parfaite maitrise de son instrument, le son augmente, finissant par remplir la pièce...
Puis il joue quelques danses rapides, ou lascives, qu'il enchaine sans coupure.

Il s'arrète soudain...

- Mon amour... je vais te chanter une chanson ancienne... à l'origine elle est en occitan, mais je ne parle pas cette langue. Je me souviens de la signification et je vais essayé de faire une chanson approximative avec les mots en français. Ne m'en veut pas si cela ne sonne pas parfaitement... cela s'appelle à peu près... "j'ai tant de joie au cœur"

Il commence à jouer, une musique grave aux accents étrangers....

Il n'y a au monde nul souci
Qui tant me préoccupe que,
Quand d'elle j'entends parler,
Mon coeur ne se bouleverse
Et mon visage ne s'illumine.
Quoi qu'on m'entende dire,
Toujours il semblera
Que j'ai envie de rire
Je l'aime d'un amour si vrai
Que souvent j'en pleure,
Car je trouve aux soupirs
Meilleure saveur

Il chante, de sa voix profonde et grave, en regardant son amour, qui s'assoupit....

Afile ferme les yeux et ecoute la voix grave et chaude de son amant .A la fin de la chanson ,elle essuie une larme furtive au coin de ses yeux .elle se sent si bien ,elle est si heureuse !
-Mon amour peux tu recommencer ,s il te plait.c est une tres belle chanson et ta voix est si douce!
Son amant est fatigue mais il accepte de recommencer.
De nouveau sa voix murmure cette douce chanson .
-merci mon coeur !Tu est un homme merveilleux .
Afile voit que baratas est vraiment tres fatigue
-Allez nous allons nous coucher tu as eu une journee eprouvante .Je sais que tu n aimes pas que je t aide et que tu voudrais te debrouiller seul ,mais la tu t appuies sur moi jusqu a notre chambre.
Afile aide son amant a se deshabiller et a s allonger dans le lit .Elle s assoit face ala table ,denoue ses cheveux et comme tous les soirs les brosse lentement.puis elle se glisse aux cotes de son amour .elle l embrasse doucement , tendrement,amoureusement:
-je t aime mon ange ,essaie de dormir
Elle depose un doux baiser sur les levres de baratas et serre son corps contre le sien

Afile entend son amour gemir et grommeler ,il n arrive pas a dormir ,sa cheville lui fait mal.Elle pose un baiser sur ses levres et se leve.
-attend je vais te chercher de quoi te calmer un peu.
Elle attrape un coussin dans l armoire qu elle installe doucement sous le pied de baratas.Elle se dirige ensuite vers la cuisine ou elle prepare une tisane a base de tilleul.Elle revient vers la chambre et se penche vers son amour.
-tiens bois cela va te faire du bien.
Elle pose la tasse vide sur la table et se recouche.
_calme toi mon ange ,essaie de dormir.
Elle lui fait un doux baiser

- Dors mon amour, je vais m’endormir ne t’inquiète pas. Toi, il faut que tu te reposes

Baratas n’ose plus bouger de peur de priver de sommeil l’ange allongée contre lui. La chanson lui trotte dans la tête, la douleur est toujours là, ses pensées vagabondent… Afile, toute sa vie ne suffira pas à lui prouver l’amour qu’il a pour elle… sa cheville qui le cloue au lit, il ne va pas supporter cela longtemps il faudra marcher demain… Alpi et ses compagnons, il faut qu’il se rende là bas… l’armée… hum l’armée… le moulin, le blé…. Les heures passent, il écoute le souffle régulier de sa compagne. Il entend un rapace crier, un loup dans le lointain donne l’impression de lui répondre. Il fini par s’endormir, d’un sommeil sans rêve.

Une caresse sur la joue légère comme une plume, le tire de son bref repos. Il sent Afile quitter le lit puis la chambre. Dans un demi sommeil il teste sa cheville, la douleur est toujours là, qu’espérait il, mais il doit marcher. Il ouvre les yeux, et entend les bruits provenant de l’autre côté de la maison… Afile… délicieuse, merveilleuse Afile. Pour elle, oui surtout pour elle, il se lève, pose doucement le pied au sol, attrape le bâton de marche et se lève lentement.

Ce n’est pas si mal, il tient debout. Il avance prudemment et quitte la chambre. Elle est là, sa douce sorcière, son cœur bat soudain un peu plus vite…

Elle pose le vase qu'elle vient de remplir de fleur sur la table en le regardant approcher. Il lit dans son regard l'amour qu'elle lui porte, son sourire et comme un rayon de soleil qui inonde l'espace qui les sépare.
Il approche en s'appuyant lourdement sur le bâton pour masquer la douleur, il affiche un sourire qui essaye de tromper le monde. Arrivé près d'elle il pose le bâton contre une chaise et l'enlace tendrement.

- As tu bien dormi mon amour. Ces fleur sont superbes.

Il l'embrasse tendrement...

Afile se laisse aller dans les bras de son amant et l embrasse amoureusement .
-tu as reussi a marcher un peu ,je suis contente mon coeur !mais ,tu vas t asseior lje vais refaire ton bandage et remettre de l onguent de Nessa.
Afile aide son amour a s asseoir dans le fauteuil,et va chercher le materiel necessaire .
Elle revient et pose delicatement le pied de baratas sur ses genoux .
-Apres tu pourras manger un peu .J ai reussi a traire bicquette !!Ce fut epique!nous nous sommes battues mai j ai eu le dernier mot!J ai quand meme pris quelques coups de cornes mais elle a finit par ce calmer ,je lui parlais doucement et finalement j ai pu avoir un peu de lait!
Afile se met a rire (elle est si heureuse!!)
-je voulais , mon amour que tu ais du lait frais ce matin.
Afile termine son bandage ,se leve et se serre dans les bras de son lieutenant
-Je t aime tant mon amour!
-vient jusqu a la cuisine ,tu vas dejeuner un peu et je vais aller me preparer .ainsi si tu veux je t accompagne au moulin ensuite.Il fait beau si tu veux y rester la journee ,pour eviter les allers et retours je preparerais quelques victuailles dans un panier et on mangera sur l herbe.
Afile embrasse tendrement son amour (mon dieu comme elle l aime!)
Ca te convient mon cheri?

Afile file dans la salle d eau et se dirige vers la chambre tout en fredonnant la chanson de la veille.Son visage rayonne de bonheur!Elle s habille rapidement .Elle n a pas envie de faire des nattes a ses cheveux ,elle les attache juste avec un bout de tissu (ils vont s en echapper mais tant pis!)
Toujours en chantonnant ,elle range la chambre ,ouvre la fenetre et sort.
Elle passe dans chaque piece faire un peu de menage ,arranger les fleurs ,ouvrir les fenetres.
Tout a coup elle apercoit la lavande de chez nessa ,elle l avait oubliee.
Elle fait rapidement des petits bouquets qu elle va disposr dans les armoires de linge.
Elle revient en chantant vers la cuisine , embrasse tendrement baratas et va accrocher a la fenetre son dernier petit bouquet de lavande .
Elle se retourne s approche de son amour:
-Voila mon coeur je suis prete ! et toute a toi!

Baratas se laisse bercer par l'énergie d'Afile. La voir courir partout dans la maison, heureuse, rayonnante de bonheur, lui met du baume au coeur. Il déjeune tranquillement, tout en suivant les mouvements de son amour dans la demeure au bruit qu'elle fait. Il l'imagine à sa toilette, se coiffant et faisant ses tresses qu'il aime tant défaire...
Tout cela ne l'avance pas dans son travail, mais il se dit que rien ne presse finalement.

Lorsque Afile revient à la cuisine, il termine de rincer le bol et les ustensiles qu'il a utilisé. En faisant attention à ne pas faire reposer son poids sur sa cheville blessée, il parvient à donner le change. Il se tourne vers son amour... pas de tresse aujourd'hui... comme elle est belle ainsi, les cheveux négligemment attachés dans le dos par un ruban, son doux visage encadré par ses boucles claires.

- Je vais me préparer mon amour, laisse moi 2 minutes et nous y allons.

Il avance tranquillement, en s'appuyant sur le bâton, et passe près d'Afile, s'arrête, se tourne lentement vers elle et dépose un léger baiser sur sa nuque. Une douce odeur de lavande flotte autour d'elle. Au prix d'un effort surhumain il quitte la pièce et va s'habiller dans la chambre. Il remarque les petits bouquets dans les armoires et sourit, pensant qu'il a une chance incroyable...

Lorsqu'il sort de la chambre, enfin vêtu, elle l'attend avec un panier.

- Vient mon amour, allons y.

Ils quittent la maison, et se rendent au moulin tout proche.

- Vas tu t'ennuyer à rester avec moi toute la journée mon amour ?

La question est posée malicieusement, déjà il s'affaire autour de la roue et dépose les premiers grains de blé sur la pierre. Le travail est dur, encore plus dur car il fait attention à son pied....

_M'ennuyer!Mais comment pourrais je m'ennuyer avec toi!Je t aime et ne suis bien que quand tu es pres de moi!
-Ecoute ,laisse moi t aider!mon champ n'a pas besoin de moi aujourd hui,le travail a la maison est fait ,je sais que tu as mal et s il te plait dis moi ce que je peux faire.
Baratas finit par accepter et donne quelques consignes .Afile s applique elle ne veut surtout pas faire de betises.de temps en temps elle pose un baiser dans le cou de son amour ou sur ses levres si douces!La matinee passe ainsi,
douce matinee Afile est heureuse .
-on va faire une pause mon coeur et manger un peu .Vient mon amour allons nous installer pres de la riviere.
Afile etend un drap sur l herbe et aide son amant a s y installer.elle sort du panier quelques victuailles (pate ,pain ,omelette froide ,fruits).Ils mangent en ecoutant le bruit de l eau ,leurs regards ne peuvent se detacher l un de l autre .mon dieu comme elle l aime!
Une fois le repas termine,Afile range toute la nourriture dans le panier
-Allonge toi mon amour ,repose toi .regarde il fait si beau!
Afile vient s allonger contre le corps de Baratas,elle le couvre de baisers,elle voudrait tant qu il se detende,qu il oublie sa douleur!

Afile est formidable, une apprentie adorable. Tout la matinée, Baratas l'a couve du regard, elle est là près de lui, et l'aide qu'elle lui procure est plus que bienvenue. Elle est appliquée et il sourit en voyant un peu de farine dans ses cheveux.

La pause du midi est un moment de bonheur. Il fait chaud, très chaud, mais la proximité de l'eau rend cela supportable. Afile le garde contre elle, il lui caresse le dos, et se laisse aller au plaisir de rester avec elle.

Quelques nuages apparaissent sur le versant opposé de la montagne. Baratas les regarde d'un oeil inquiet...

- Il va faire de l'orage mon amour, et il faut descendre la farine à la mairie avant ce soir. Il faut terminer cela, vient mon coeur.

Il se relève lentement, sa cheville le fait grimacer.

- Allons chercher Sallie et la charrette...

Il prend la main d'Afile et l'aide à se mettre debout. Il se dirige vers l'écurie pendant qu'elle passe par la cuisine déposer le panier. Il attèle la vieille jument et la fait sortir de la cour lorsque que son amour le rejoint. Il la regarde approcher, ses cheveux forment une auréole autour de son visage. Son coeur fait un bond, elle est belle et il l'aime comme un fou. Il lui sourit et la prend par la taille pour la hisser sur le banc de la charrette. A pas lent il dirige l'attelage vers le moulin, charge les sacs de farine avec l'aide de son apprentie adorée. Puis ils descendent vers le village, le chemin est dangereux dans sa première partie, Baratas est attentif à la conduite, et Afile se colle contre lui. Dès que le chemin s'élargit il laisse Sallie mener la carriole à sa guise et en profite pour embrasser son amour.
Arrivés à la mairie il dépose la farine, perçoit distraitement son salaire, et emmène Afile sur le marché.

- Vient mon coeur, nous allons surement trouver des rubans pour tes cheveux...

Le marché est animé, comme à l'accoutumée il faut jouer des coudes pour pouvoir approcher des étals. Baratas entraine Afile dans le secteurs des tisserands, et trouve rapidement ce qu'il cherche. Des rubans de toutes les couleurs sont proposés, il en choisit trois différents dans le lot, se tourne vers Afile, lui retirant prestement le bout de tissu qui tentait de retenir les boucles rebelles.

- Laisse moi faire...

...lui glisse-t'il à l'oreille. Avec des gestes délicats il forme une grosse tresse dans laquelle il passe deux des rubans, et termine le tout par un joli noeud à l'aide du troisième.

- Que tu es belle mon amour, y a-t'il quelque chose qui te ferait plaisir ?

Il donne au marchand les quelques pièces qu'il lui réclame, et entraine Afile vers d'autres étalages, où sont disposées des jupons, des robes et d'autres vêtements.

- Rien n'est trop beau pour toi mon coeur, choisis ce que tu veux...

son pied le fait souffrir mais il se sent bien avec la femme qu'il aime.

L'orage approche, Baratas le sent venir, quelque chose dans l'air qui fait écho au fond de lui. Il regarde de plus en plus souvent vers le ciel...
C'est pourtant sans prévenir que les nuages apparaissent, si rapidement qu'il en est surpris. Ils charrient avec eux des trombes d'eau qui tombent avec une soudaineté et une violence incroyable. Le vent c'est levé, les éclairs et le tonnerre complétant le tableau. Il se pressent pour se mettre à l'abri vers la taverne la plus proche, mais la jambe blessée de Baratas les ralentit. Lorsqu'ils y arrivent leurs vêtements sont complètement détrempés par la pluie, leurs chemises collées sur leur corps. Les cheveux d'Afile sont plaqués le long de son visage. Baratas rit devant l'air déconfit de la jeune femme. Elle est toujours aussi belle, il essuie l'eau qui coule sur son visage et l'embrasse tendrement

- Nous allons attendre ici que l'orage cesse mon coeur. J'espère que le chemin sera praticable pour rentrer...

L'auberge est remplie de client. Afile voit Nefertary dans la salle et entraine Baratas pour lui présenter son amie. Les jeunes femmes s'amusent, Nefertary danse sur les tables, la soirée est gaie et divertissante.
Lorsque l'orage s'éloigne, Baratas et Afile quitte la taverne, et partent à la recherche de Sallie. La charrette est restée près de la mairie, la jument à disparue, sans doute quelqu'un l'a mise à l'abri. Ils commencent leur recherche par la petite écurie attenante à la mairie. A peine entrés, ils entendent un petit hennissement que Baratas reconnait. La vieille jument est là qui les accueille en posant son nez sur l'épaule de son maitre. Baratas sourit, en attelant l'animal. Il aide Afile à monter sur le banc et mène la attelage d'un pas lent vers le moulin.

Afile est epuisee mais heureuse!Tout le long du chemin ,elle garde la tete posee sur l epaule de son amour.de temps en temps elle pose ses levres dans le creux de son epaule(ce petit creux qu elle aime tant!).
En arrivant au moulin ,ils vont ensembles mettre sallie a l abri et la nourrir.
Ils regagnent la maison ,heureux se tenant par la taille.
-Tu me gates vraiment trop mon amour!
Passè la porte ,Afile propose a son amant de s installer dans le fauteuil.
-je vais nous preparer une tisane bien chaude mon amour ,cela nous feras du bien ,et apres je vais faire des essayages .J ai hate de voir si le jupon et la chemise que j ai choisit te plaises sur moi!
Afile file vers la cuisine ,elle mets l eau a chauffer ,puis y verse un peu de tilleul.Une fois la tisane infusèe ,elle la verse dans deux tasses ,posèes sur un plateau et amene le tout dans la grande piece .
-Voila mon amour ,cela va te rechauffer.
Sans lui laisser le temps de repondre elle court dans la chambre en chantonnant.
Elle se deshabille rapidement et enfile son nouveau jupon ,fait de dentelle d une rare finesse .puis elle passe sa nouvelle chemise,une splendeur !de larges bretelles de dentelles volantèes ,une echancrure arrondie qui descend sur sa poitrine ,une merveille !Afile se dit qu elle est vraiment rop gatèe!
Heureuse elle revient au salon ,virevolte devant son amour ,esquisse quelques pas de danse ,tournoie ,rit..
-Alors mon amour que penses tu de mon choix?
En riant elle s asseoit sur ses genoux et l embrasse passionnement.
puis se leve d un coup :
-attends je reviens !
Afile file de nouveau a la chambre.Elle ouvre son coffret et prends les bijoux
Elle laches ses cheveux et accroche le diademe,mets ses colliers ,sa broche (
(les bagues elle ne les quittent jamais!)
et revient dans la grande piece .Elle s approche de Baratas ,son regard se noie dans les yeux de son amant
-Avec toi mon ange j ai l impression d etre une Princesse!
Afile sent monter en elle une vague de desir.
-je t aime tant mon amour!

Baratas regarde la jeune femme, sa princesse, son amour... Elle rayonne de bonheur et sa joie est merveilleusement communicative.
Il lui attrape le poignet et délicatement l'attire à lui dans le fauteuil. Le diadème tombe au sol et lorsqu'elle veut le ramasser il lui emprisonne les mains pour l'embrasser. Il essaye de la soulever mais son pied l'en dissuade, il l'emmène donc par la main jusque dans la chambre, repoussant la porte derrière leur passage. Ils roulent sur le lit en une étreinte ardente.

...

La nuit est tombée, Baratas regarde par la fenêtre ouverte les ombres portées par la lune. Afile est dans ses bras, assoupie, le souffle apaisé. Il écoute les bruits familiers, le Versoyen qui coule près de la maison, les oiseaux qui chantent encore, les loups dans le lointain... Il est bien. Il veut profiter de ses instants magiques mais ne peut résister longtemps au sommeil qui le gagne. Il s'endort, partant pour un monde de rêves où Afile tient une place importante.

Le premier rayon de soleil caresse sa joue et le réveille. Déjà, il est l'heure de se lever. Il sent Afile bouger contre lui dans son sommeil. Il regarde dormir, et voit son sourire sur son visage endormi.

- A quoi rêves tu mon ange, pense t'il.

Sans bruit il se lève, veillant à ne pas troubler son sommeil. Il ramasse les vêtements abandonnées, replace les bijoux dans le coffret et quitte la chambre...

Après avoir pris une copieux petit déjeuner, et avoir laisser sur la table de la cuisine ce qu'il faut pour son amour, Baratas quitte la maison pour se rendre au moulin. Il n'a fait que quelques pas lorsqu'il voit sur le chemin un cavalier approcher... un messager de l'armée. Il se fige, et l'observe approcher. L'homme le salut et lui tend un document scellé. Baratas, grimace un salut, prend le parchemin et regarde le messager s'éloigner. Il sait déjà ce que contient ce message, il le redoutait. Il tourne le document dans ses mains un moment, et retourne vers la maison. Afile est levée, et son regard, d'abord illuminé par la joie de voir son amant, se terni devant l'air sombre de l'homme qu'elle aime.

Baratas tourne toujours le document dans ses mains, il regarde tristement Afile, puis brise le sceau du Capitaine de Savoie. C'est bien ce qu'il craignait. Il jette la feuille sur la table. Des larmes coulent déjà sur les joues d'Afile, il la prend dans ses bras et la berce tendrement.

- Je n'ai pas le choix mon amour, c'est ma mission, quoique j'en pense et quelqu'en soit les risques. Il faut que je descende en ville, réunir les hommes, leur donner les consignes et préparer la logistique. Mon amour, promets moi d'être forte, de veiller sur la maison, sur Sallie et Bicquette. Plus que jamais j'ai besoin de te savoir en sécurité. J'ai besoin de savoir que tu seras là, que tu m'attendras....

Il embrasse Afile, d'un long baiser mélancolique. Il tente de sécher les joues de la jeune femme sans y parvenir. Il s'écarte lentement de ses bras, va dans le bureau prendre ses armes. Avant de quitter la maison il dépose un dernier baiser sur les lèvres d'Afile, qui le regarde s'éloigner le visage ravagé de larmes...

Le parchemin est resté ouvert... sur la grande table.

Afile est debout ,figee,les larmes inondent son visage?Elle regarde partir son amant et s effondre sur la chaise .Une douleur lui serre la poitrine elle a du mal a respirer!Elle ne peut regarder ce maudit pârchemin ,la, sur la table.
Au bout d un long moment ,elle reagit enfin:"Allez ,il faut que je sois forte ,Baratas a suffisament de soucis avec cette mission ,ce n est pas la peine de lui en rajouter!mon dieu mon amour ,que vais je devenir sans toi!"
Afile se dirige d un pas lent vers la chambre pour s habiller.a la vue du lit defait ,du linge ramasse par Baratas elle souriten repensant a cette nuit magique!Mais les larmes reprennent de plus belle."allez secoue toi un peu!"
Elle enfile rapidement ces vetements ,noue ses cheveux avec un des superbes rubans offerts par son amour ,refait le lit ouvre la fenetre et sort.
Il faut qu elle s occupe ,il faut qu elle arrete de penser ;elle sent toujours ce noeud dans sa poitrine ,elle le sait, il ne la quittera pas jusqu au retour de son amour.
Elle sort ,decide de changer les fleurs dans les vases.
Afile se dirige vers l ecurie et s approche de sallie.Bicquette approche aussi elle sait qu afile n est pas venue pour la traire donc elle est calme.Afile les regarde et caresse sallie:
- alors mes filles on va se retrouver seules toutes les trois ,mon amour doit partir!
sallie et bicquette la regarde comme si elles comprenaient la douleur d Afile.
Afile sourit tristement ;
-allez je vous laisse je vais ramasser quelques fleurs.
D un pas lent,Afile se dirige vers le jardin.

Afile ramasse les fleurs ,et rentre les mettre dans les vases .
Elle entre dans le bureau de baratas et ne peut s empecher de s asseoir dans son fauteil .elle caresse les acoudoirs et respire l odeur de son amant.
-oui mon amour ,oui je t attendrais ,tu le sais ,tu es toute ma vie!Je ne peux plus vivre sans toi .Tu es l etre le plus merveilleux ! Mon amour , mon amant ,ma vie je t aime !
Elle mets ses bras sur le bureau et y pose sa tete ,les larmes reprennent.

Afile se redresse tout a coup .Elle sort du bureau en courant,se dirige vers la grande table ,attrape le parchemin .Elle lit et s ecrie:
-C est bien ce que je craignais ,baratas ne pourras pas repasser a la maison avant de partir!Il faut que je le vois ,il faut que je lui dise que je l aime , qu il est ma vie!
Afile attape un chale ?ferme toutes les fenetres et sort .En courant a moitie ,elle se dirige vers le village.Satane point de cote qui la fait ralentir!
Enfin elle arrive ,fait le tour des tavernes ,personne !
"je vais l attendre a l auberge je suis sure qu il y passera"
Effectivement ,Baratas arrive quelques minutes apres.Mon amour ,ma vie ,mon ange!Ils profitent au maximun de ce peu de temps qui leur est accorde.Moment divin ! entache par la douleur du depart et de la separation.Afile ne peut arreter ses larmes!
C est le moment ,Baratas L accompagne un peu sur le chemin.Elle ne peut se resoudre a le laisser,c est dur trop dur!
Il le faut pourtant .Alors elle se detache dans un dernier baiser et s eloigne en direction du moulin.Elle se retourne une fois pour faire un signe de la main.
Elle rentre dans la maisoen en courant,se precipite dans la chambre et s effondre en pleurs sur le lit.
Elle est si fatiguee ,qu' elle s' endort ainsi.